La vie à l'usine
Dans mon livre Sérifontaine, une commune au bord de l'Epte j'avais choisi de mettre plusieurs photographies sur le thème de la sortie de l'usine. Tout en remarquant que cela devenait, au fil des ans, un véritable genre, les ouvriers y étant rejoints par femmes, enfants, et finalement tout le village qui posait ainsi parfois au détriment du réalisme.
Je souhaiterais que soient réunies sur cette page de véritables photos souvenirs, évoquant ingéneiurs et ouvriers, au travail ou durant les loisirs, dans l'usine ou au bistrot.
Toutes les bonnes volontés seront les bienvenues pour étoffer cette présentation, identifier le maximum de visages, voire donner des explications sur les gestes et les machines !
Au temps de la "reconstruction"
Juste après la guere, un directeur de la CFM très « vieille France », M. Hautecoeur (à gauche), homme plutôt abordable, surtout disait-on s’il vous avait vu à la messe. Il est ici avec son adjoint l’ingénieur Savy, qui a laissé des souvenirs plus mitigés.
Le Club de Foot en 1946. Il est présidé par M. Boulet (à gauche) qui était chef d’atelier et secrétaire du comité d’entreprise de la CFM. En partant de la gauche : Gaston Lebong, Marcel Verkens (chef d’atelier), Georges Paulet, Albert Gail (bureau d’études), Tony Desmellier (chef électricien), Charles Frottin, (chef d’atelier), Wilt, Paul Tellier (lamineur), Georges Mercier, Pierre Obelianne (fils du directeur de l’usine) et André Lagnitre (électricien).
les Trente Glorieuses
Voici d'abord deux photographies dont je remercie Monsieur Etienne Vaissière. la première représente une vue de l'atelier vers 1963.
La seconde représente une équipe de l’usine de Sérifontaine, également vers 1963.Le « grand » qui est derrière au milieu est son père. Il était alors secrétaire administratif de l'Usine. Voici donc, reconnus par Dominique Boucherot dont le secours est décidément indispensable : De gauche à droite : Derveau, Soulier, Jean Rihiant (il habitait en 1972 au 5 de la rue des Pommiers), Jean Vaissière, André Boulet (46 rue Alexandre Barbier en 1972) , Leclerc, Emile Vasseur et Michel Langlet
Voici le "service électricité" posant, sur les lieux, en 1965
L'année suivante, on retrouve certains visages lors d'un apéritif destiné à la remise d'un cadeau collectif à un jeune marié. La photographie est prise à l'intérieur du Café des Sports, rue Hacque. On reconnait M. Lechopier (premier assis à gauiche), M. François Thiverny (debout à gauche) et M. Duchaussoy (4ème à droite). et à droite devant celui-ci, entre 2 têtes, M. Emmanuel Le Scour.
une équipe de femmes Mmes Bureau, Degorge, Henriette Henri, Patricia Pan, Edwige Bucki, Monique Bauduin, Suzanne Capron, Maryse Tueur
Madame Mondzelewsky et Monsieur Bureau
en mai 1968 Le Général de Gaulle est exposé comme un pantin à la porte de l'Usine, mais celui qui est visé est sans doute un des "chefs", dont l'autoritarisme lui a valu le surnom de "De Gaulle"
Auprès des machines dans les années 70
Voici de belles photos, sans doute prises vers le milieu des années 1970, pour les besoins de la communication de la Société, car elles sont magnifiques!
M. Lucien Lescornet, devant la décapeuse Achenbach
cisaille et refente des bandes
Patrice Merckaert et Roger Mignon règlent l'enroulement de la bande sur un laminoir Loewis. Le premier, victime d'un très grave accident, disparut prématurément.
Un ouvrier (M. Kuca?) prépare un échantillon.
Claude Bauduin, aujourd'hui décédé, avec une cisaille
Le même avec un rouleau à la finition (on l'entoure d'un adhésif)
Finition
M. Daniel Henoch manoeuvre un cylindre.
MM. Jacques Capron, Pierre Falaise et André Vadene (et non pas M.Féré comme on avait cru d'abord) préparent les lots de bobines
Madame Dubus, au conditionnement
Monsieur Caron travaillait à la menuiserie
Voici quelques photos sur lesquelles je n'ai que peu de renseignements : avis aux anciens!
Michel Heraux avec sa cigarette
M. Bechroune à gauche avec les gants rouges et à côté M. Bonnaire : ils travaillaient tous les deux au vieux BGL
sous les ordres de M Peudevin et du chef d'équipe était Marcel Royer. La Bande Grande Largeur
désignait la largeur des rouleaux de cuivre. Ceux qui travaillaient à la cisaille décape disaient toujours qu'ils étaient au BGL, l'atelier de M.Peudevin étant surnommé levieux BGL.
Les frères Guy et René Vanlemberghe du service Entretien repeignaient tout, et même les maisons!
M. Louis Henoch, chef de la "Cour". On retrouvait des copeaux de cuivre partout dans les rues de Sérifontaine...
Voici maintenant d'autres clichés, pas forcément excellents, car pris par les ouvriers eux-mêmes.
Madame Monique Monnier, sur la lIgne de conditionnement
Madame Rigollot
Tous attentifs durant une formation: MM. Levasseur, Zelko, Latiste, Cheveux et Lalande.
Une photo dont je remercie M. Claude Le Scornet: il s'agit du cariste Malang Mendy, qui a travaillé pendant de longues années au BGL; ici photographié avec son Klark
L'usine va chercher les ouvriers En 1974 un universitaire étudiant le Vexin décrit l'usine de Sérifontaine comme avide de main d'oeuvre ...
Médailles du Travail
En novembre 1980 il y a 35 médaillés du Travail chez Tréfimétaux. On trouvera dans les articles de presse le nom des récipiendaires [
Petites cérémonies des années 90
Dans les années 90, nul ne s'attend vraiment à la fin de l'usine, qui s'agrandissait encore. Nul n'imagine un temps où la convivialité entre collègues aura disparu, parce qu'il n'y aura plus de collègues (et aussi parce que l'alcool sera désormais interdit dans les lieux de travail). Les photos qui suivent peuvent donner le sentiment erroné qu'on se rendait surtout à l'usine pour lever une petite coupe ! Mais c'est que l'on ne se photographie jamais autant, au boulot, qu'en de semblables circonstances...
Voici donc quelques moments d'un temps déjà lointain!
Monsieur Guelton, Directeur de l'Usine, et l'infirmière Paulette Belmant lors d'une remise de diplomes aux secouristes du travail.
Monsieur Bouteiller, chef du Personnel, et son adjointe, Annick Lebrun
En 1993, de gauche à droite: M. Grys (secrétariat fonderie) ; M. Guise, chef comptable; Annick Lebrun (personnel); Eliane Dehelf (comptabilité),; Annick Portret (comptabilité) et Françoise Dupuis (personnel)
Encore des comptables: MM. Francis Vanlemberghe, Jean-Louis Ucciardi et M. Guise
MM. Jean-Clotaire Dupuis et Jean-Jacques Foubert (Service Entretien)
Un médecin du Travail, le Docteur Delahaye, verre en main avec M. Dupuis
L'année du client! Qui s'en souvient? Voici Mmes Anne-Marguerite Degorge et Françoise Dupuis, lors d'une remise de diplome de secouristes du travail
Le 4 octobre 1993 en présence de Monsieur Hellec, Directeur de l'Usine, Monsieur Boissier remet des médailles à MM. Cesari (en haut) et Lechopier
Novembre 1993, départ de Monsieur Pierre (service commercial), ici avec Monsieur Léost (à droite)
le 1er mars 1994, départ de Monsieur Jacques Giraud, en présence de M. Bordiga un des experts de Pirelli venu faire l'état des lieux...
Assez de "pots" et autres apéros! Voici une séance de formation (cliquez pour agrandir): de gauche à doite, MM. Micheneau, Guy Morin, Francis Valemberghe, Philippe Surplie, Latiste, Thierry Carré (chef du personnel), Philippe Tueur (assis au milieu), Patick Mordant, Hellec (Directeur de l'usine) Jacques Delcourt et Michel Trochet.
Inondations
Parfois ce n'est pas les verres qui débordent mais l'Epte!
Voici celle de 1993, avec MM. Jean-Jacques Foubert, Yves Caux, l'ingéneieur Monsieur Bellurier et Marcel Lefebure qui débloquent les vannages
et ici MM. Yves Caux, Michel Coiffet , (?) et Jean-Jacques Foubert qui dirige la manoeuvre.
Publié le dimanche, octobre 14 2012 par Jacques Favier
Commentaires
Bonjour,
Voici de nouvelles identifications sur les photos d'usine.
"Voici quelques photos sur lesquelles je n'ai pas la moindre identification: avis aux anciens! " : Sur la deuxième photo qui suit ce texte il y a Michel Heraux(avec sa cigarette),
sur la troisième photo : Mr Bechroune. (à gauche avec les gants rouges).
"MM. Jacques Capron, Pierre Falaise et Féré préparent les lots de bobines": ce n'est pas M. Féré mais M. André VADENE
Au café des sports: le quatrième à droite est M. Duchaussoy
IA
Merci, je reporte vos corrections! JF
Je tiens avant tout à vous remercier pour ce travail de mémoire que vous faites et dont j'ai entendu parlé par un ami. Je suis enfant de Serifontaine où j'ai passé mon premier quart de siècle.
Maman disait souvent cette phrase « on ne vit bien qu’avec à ses pieds la terre de ses racines » et si vous alliez au cimetière vous verriez que la tombe de mes parents et de ma petite sœur est surmontée d’un arbre déracinée taillée dans le marbre… Je n’ai malheureusement pas le temps de tout écrire mais en grand résumé, je sais que ce que je suis et ce que j’ai fait de plus beau et de plus fort dans ma vie a ses racines dans ma vie familiale et à Sérifontaine qui sont pour moi intimement liées.
Je suis un homme dit de gauche.
Comment ne pas l’être quand tous les jours je voyais ces femmes et ces hommes (j’ai vécu rue Sainte Paule, aujourd’hui Maurice Thorez) partir et revenir par centaines dans cette usine noire et rouge où Papa m’emmenait parfois ? Dans cette usine où j’allais chaque semaine prendre une douche collective.
Comment ne pas être de gauche quand un jour jouant au foot avec les gamins des cadres de l’usine, la maman de mon copain d’école, appelle tous le monde pour un gouter et quand passant devant elle, elle me dit « non pas toi » parce que je suis fils d’un ouvrier polonais ?.
Comment ne pas être de gauche quand je me souviens de mes 11 ans, la coupe du monde de 58. Le père Gaza qui en 36 avait fait la soupe populaire, me permettait de voir les match de la coupe du monde et m’offrait une menthe à l’eau, parce que je n’avait pas un sou ?.
Comment de pas être de gauche et avoir envie de réussir dans la vie quand à 14 ans on a travaillé tout un été chez un fermier, où tôt le matin j’allais jusqu’à tard le soir, dans la sueur et la poussière, faire les foins puis les blés…et quand au bout fin août il m’a payé avec 10 Fr et un canard ?
Comment ne pas avoir envie d’être Maire quand on se souvient de Monsieur Pierre Boyer, toujours présent, toujours au service de tous, dans un village où il faisait bon vivre parce qu’il y mettait des fêtes et des rencontres entre toutes les générations.
Croyez moi Jacques tout mon chemin de vie trouve ses racines dans cette vie là, dans ces 25 années où je fus nourri à l’amour, le travail, le courage mais aussi avec tous les beaux fruits de la pauvreté qu’une fois la résilience faite on transforme en forces de vie. L’homme, le chef d’entreprise ou le Maire que je suis devenu trouve toujours ses racines à Sérifontaine.
Bonjour, Une précision concernant la photo de Lucien Le Scornet avec la cisaille décape Achenbach : elle a été réalisée en octobre 1973. Cela faisait à peine un mois que je travaillais sur cette machine avec mon père comme cercleur, j'avais 16 ans. J'ai aussi travaillé avec Daniel Surpli et Francois Sauvage sur cette machine.
D'autre part sur une autre photo, à coté de M. Bechroune c'est M.Bonnaire. C'était entre 1978 et 1980.
Claude Le Scornet
Bonjour,
très belles photos qui rappellent les souvenirs de temps écoulés joyeux, heureux et hélas, bien moins joyeux et bien moins heureux.
amicalement et affectueusement.
Anne-Marie (Grys) Lormières
Bonjour,
Que de souvenirs avec ces belles photos. Auriez des photos de la cité st jean ou j'ai vécu et passer ma jeunesse. (des années 60 et 70)
Amicalement
François Pan
Malheureusement non, cher Monsieur, je n'ai que ce que mes lecteurs me confient! A vos de chercher dans vos albums familiaux, je les publierai volontiers...
JF
J'ai le plaisir d'avoir reconnu plusieurs de mes amis(es) et surtout ma maman Mme Degorge Berthe
Moi aussi, Anne-Marguerite Degorge, je suis bien contente de te lire, n'hésite surtout pas à me passer un mail pour que l'on se donne des nouvelles, ça me ferai bien plaisir, j'espère que toi aussi. À bientôt. Anne-Marie Lormieres (ex Grys)
a travaillé a tréfiméteaux Sérifontaine pendant 39ans
Bonjour,
Merci beaucoup pour votre travail sur la commune de Sérifontaine. Votre blog est très riche. Je suis à la recherche d'informations sur la période communiste de la commune en particulier pendant celle des années 1920.
Bien cordialement
Eric Dancoisne