Notre usine
Ce site comprend déjà une page consacrée aux photos de femmes et d'hommes qui ont travaillé dans l'usine de la CFM puis de Tréfimétaux. Il m'a semblé que l'architecture de l'usine elle-même méritait bien une page qui lui soit propre.
Voici le dernier témoignange de la façon dont le fondateur, Charles-Marie Prévost d'Arlincourt, généal et baron d'empire, construisait l'usine sous le règne de Louis-Philippe, avec lescurieuses fenêtres ogivales dont on retrouve l'exemple également à Dangu.
cette partie du bâtiment, que l'on aperçoit aisément de la route qui mène vers Amécourt, était en réalité depuis longtemps désaffectée. Il faut ardemment souhaiter qu'elle puisse être protégée et survive dans un emploi culturel par exemple.
L'ensemble a retrouvé, dans la végétation qui reprend ses droits, un charme tout romantique, un peu triste...
Merci à Marie Favier pour ce dessin réalisé pour le site!
Voici maintenant une vue à vol d'oiseau de l'usine sous Pierre Eugène Secrétan, qui l'inscrit dans un premier groupe industriel, la Société des Métaux, lui donne un important développement... et l'entrâine dans la faillite du krach du cuivre en 1892
L'usine peu avant la Grande Guerre. Elle appartient alors à la société nouvelle " Compagnie Française des Métaux", importante société cotée en Bourse à Paris et va tourner à plein régime durant cette période où l'armée a grand besoin de ses productions!
la grande allée centrale mène vers la maison du Directeur. Celui-c fait désormais figure de vrai Seigneur de Sérifontaine!
Entre les deux guerres, l'usine de Sérifontaine, malgré son développement, est encore très inscrite dans osn contexte rural. Monsieur le Durecteur a sa chèvre, qu'immortalise cette carte postale.
Longtemps après la seconde guerre, les directeurs conserveront leur verger dans l'enclos de l'usine!
L'usine reste longtemps dépendante de l'Epte, canalisée, détournée, parfois débordante. Elle perpétue en réalité le vieux "Moulin" auquel les moines avaient, sans doute dès le 12ème siècle, donné le nom de Saint-Victor.
L'usine est évidemment responsable de l'un des traits caractérisitques de Sérifontaine "gros village noirci par la fumée" selon les mots du célèbre manuel "Le Voyage en France".
Avec les Trente Glorieuses, les chèvres laissent les places aux voitures (on note ici l'emblématique DS!)
On construit un troisième château d'eau (il y en aura un 4ème que l'on distingue aujourd'hui, en arrivant de Gisors, et qui dans le soir semble comme l'antique donjon du village!)
à l'intérieur les bâtiments ne cessent de s'agrandir.
Voici enfin, dessiné dans les années 80, un plan presque complet du site. Qui songeait alors que ce site de 14 hectares, où l'on avait laminé le cuivre de la Statue de la Liberté, où l'on réaliserait un jour les flans des premiers euros, allait entrer, en 2009, dans le silence complet?
A comparer avec la vue aérienne (le plan et la photo sont orientés avec l'Est au sommet)
Publié le lundi, février 4 2013 par Jacques Favier
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