Le monument
aux morts fait mémoire d'une histoire particulière : un drame national, la
guerre, et sa projection sur les destins individuels brisés des "enfants du
pays".
Nul doute pourtant que, cent ans après l'armistice claironné au matin du 11
novembre 1918 sur un pays en ruine, dix ans après la mort du dernier poilu
français, les discours embrasseront aussi les victimes de tous les conflits
suivants.
Dans bien des communes en effet, comme à Sérifontaine, on a ajouté les noms
des morts pour la France tout au long du 20ème siècle à celui de leurs aînés de
14-18.
Magnifique
exposition à Amécourt les 13 et 14 ocotbre, avec des tableaux, des photos
anciennes et aussi un conférence de présentation érudite, par Jérôme Vrel, de
son ouvrage sur les Moulins du bord de l'Epte publié par la SHGBE dans son
numéro double 78-79.
L'occasion aussi de visiter une ferme magnifiquement restaurée au fil du
temps, avec son moulin datant de l'époque post-révolutionnaire, quand après
l'abolition du privilège des moulins des seigneurs a permis a presque tous les
riverains d'installer ces petits moulins qui, durant un siècle et demi environ,
allaient donner sa vocation à notre rivière.
Par Jacques Favier le jeudi, août 30 2018, 10:42 - humeur
Le président de la République, qui aime à disserter sur son pays dès qu'il
en franchit les frontières, s'est exercé à distinguer les Danois, luthériens et
flexibles, des Gaulois réfractaires au changement.
Tandis que chacun y allait de son commentaire, j'y ai trouvé l'occasion de
passer en revue les témoignages du passage des Danois parmi nous.
Il y a un sujet que je n'ai jusqu'ici jamais abordé, malgré quelques
sollicitations : celui du nom de notre Commune. Il y a une explication qui
revient souvent, et qui plait à bien des anciens sérifontainois : la
fontaine de Cérès.
Deux lecteurs de ce blogs m'ont récemment communiqué de quoi examiner un peu
cette piste, en essayant de ne pas trop m'égarer sur les autres hypothèses, car
pour dire le vrai il y en a tant que cela me ferait déborder le cadre d'un
billet sur ce blog.
D'abord la carte de l'élection de Gisors (consultable
ici) contenue dans le magnifique Atlas de la généralité de Rouen
datant de 1683 et dû au Sieur de La Motte, un des échevins de la ville de
Harfleur. Elle fait spécifiquement mention non seulement de cette antique
déesse, mais des restes d'un temple qui lui aurait été dédié !
Sérifontaine, qui existe depuis les débuts de l’histoire de France, n’avait pourtant pas de « blason ». En janvier 2015, j'avais déjà soulevé le sujet sur mon blog, expliqué les raisons de cette absence, et fait une suggestion, imparfaite d'ailleurs. Sans grand succès. Mais en janvier 2018 un jeune Sérifontainois de fraiche date mais lecteur de mon blog, avait écrit au Maire pour proposer lui aussi de créer un blason. Le Maire de Sérifontaine nous avait chargés de faire une proposition au Conseil Municipal, ce que nous avons fait en juin de cette année-là, au cours d'une séance où notre projet a été accepté, et est donc devenu le blason officiel de notre commune. Même si la chose est depuis lors quelque peu retombée dans l'oubli...
J'ai déjà évoqué ici sur ce que George Sand décrit comme « ces
générations obscures qui passent sur la terre et n’y laissent point de traces
». Pour retrouver la trace de l'un de ces modestes destins, au bout de deux ou
trois générations, il faut un fait divers, un vol, un crime ou ... un
miracle !
Curieusement, si on m'a déjà interrogé sur des souterrains, des fantômes,
des OVNI, des histoires de filiations inavouées et dont je n'entends pas
m'occuper, aucun de mes lecteurs ne m'a jamais interrogé sur le point de savoir
s'il y avait eu miracle chez nous.
Pour retrouver la chose, il
faut lire les gazettes de jadis. La Muse historique est une gazette
écrite en vers, et fondée par un certain Jean Loret au commencement du règne de
Louis XIV, durant la période agitée et révolutionnaire de la Fronde.
Pendant 15 ans, de 1650 à 1665, tous les faits remarquables, politiques,
littéraires, tous les bruits de ville, toutes les nouvelles étrangères qui ont
occupé les esprits ont laissé une trace grâce à ce Jean Loret. Et tout le monde
(y compris le jeune roi) lisait sa Gazette.
Depuis que l’on vit à Sérifontaine, on y meurt
aussi. La mort procure à l'historien un gisement presqu'inépuisable de précieux
renseignements mais elle procurait aussi, jadis, une source d’activité
économique !
Ce sont bien les morts, seuls, qui nous apprennent que le site de
Sérifontaine fut peuplé depuis la préhistoire : dans les premières années
du 20ème siècle, des tombes néolithiques ont été découvertes près de l’ancien
four à chaux. Le fermier de Champignolles, M. Foubert, contribua aux
découvertes, qui attirèrent l'attention des paléontologues et préhistoriens sur
le site.
Je publie la seconde partie du film venant de Victor Musnier. C'est moi qui
ai, en réalité, séparé les deux séquences. Compte tenu des petits drapeaux
tricolores ornant les maisons, il me semble très probable que cette seconde
séquence ait été tournée le même jour, et que la course cycliste que nous
pouvons voir huit décennies plus tard se soit déroulée dans l'après-midi du 14
juillet 1936, ou peu après.
Ce film me donne aussi l'occasion de parler d'une invention qui a
radicalement changé la vie de nos anciens : la petite reine !
Le document que je publie ici est passionnant : un film datant de plus
de 80 ans, montrant un jour de fête à Sérifontaine durant la période (assez
courte) où Victor Musnier (1884-1957) fut maire de notre commune.
Je remercie M. Marc Ferri, ancien commissaire-priseur, qui conservait ce
témoignage du temps de son grand-père, et tous ceux qui ont aidé à me le
transmettre puis ... à le mettre en forme numérique convenable pour une mise en
ligne!
L'autre jour, quelques dizaines de bons jeunes gens pourtant érudits se sont
tapés la tête dans les mains en se demandant : bon Dieu, c'est où,
Gisors?. C'était à l'épreuve de spécialité "Histoire" du concours de
l'École normale supérieure de Lyon, et on leur demandait de commenter le texte,
conservé à la Bibliothèque nationale de France (Manuscrit 26 043 - 5419), par lequel le 11
septembre 1419, le capitaine de Gisors Lyonnet de Bournonville, et quelques
députés élus par les bourgoiz, manans et habitants de ladite ville se
rendaient aux mains du très excellent roy de France et
d'Angleterre.
Ceci m'a fait songer à écrire sur le drame de 1419, vieux de près de
600 ans et largement oublié, ne serait-ce que pour rappeler qu'il y avait eu
des époques plus sombres que la nôtre...
L'histoire des Sérifontainois durant les heures sombres de la seconde guerre mondiale est encore enfouie dans la mémoire de nos anciens ou dans les traditions familiales. Elle git aussi dans des Archives qui deviennent progressivement communicables. Il me semble qu'elle gagnerait parfois à sortir de l'ombre, surtout quand elle peut apporter un rayon de lumière.
Connaître les opinions des Sérifontainois de cette époque, au-delà de souvenirs familiaux, n'est pas chose aisée si l'on cherche des traces dans les documents. Les petits faits, dont ne reste parfois qu'une mention policière ou judiciaire, permettent à la fois d'apporter un éclairage sur une époque et de sortir de l'oubli des anciens dont le nom a fatalement été enseveli sous le poids du temps.
Je voudrais parler ici d'une inconnue, une des très rares personnes non juives à avoir défié les autorités en portant l'étoile jaune.
"Oui, nous sommes décidés pour Éragny-sur-Epte ;
la maison est superbe et pas chère : mille francs, avec jardin et prés.
C'est à deux heures de Paris, j'ai trouvé le pays autrement beau que
Compiègne ; cependant il pleuvait encore ce jour-là à verse, mais voilà le
printemps qui commence, les prairies sont vertes, les silhouettes
fines."
C'est ainsi qu'au début de 1884, Camille Pissarro rapporte à un de ses fils
son choix de s'installer à Eragny, dans la grosse maison dont il fera
finalement l'acquisition en 1892 grâce à un prêt de son ami Claude Monet et
qu'il ne quittera plus guère jusqu'à sa mort. Des mots simples qui peuvent
émouvoir tous ceux qui, comme le peintre, ont un jour quitté la région
parisienne pour s'installer dans une petite région superbe et pas
chère.
Installation réussie: Je ne suis heureux que lorsque je suis à
Eragny écrit-il au même fils deux ans plus tard.
Au-delà de ces mots, les centaines de tableaux et d'aquarelles que Pissarro
va peindre sans jamais sortir d'un espace fort limité et centré sur son jardin
sont pour nous passionnants à plus d'un titre.
S'il y a vraiment une excursion à offrir ce printemps aux habitants
de nos bords de l'Epte et aux habitués de la 915, les plus jeunes comme les
plus âgés, c'est d'aller revoir ce même paysage au Musée du
Luxembourg à Paris.
Je publie ici, pour mes lecteurs ne résidant
pas à Sérifontaine, une version un peu enrichie de la page du Bulletin
Municipal que j'ai consacrée à l'évocation du cheval dans notre commune.
Les Sérifontainois ont appris avec émotion le décès accidentel
de René Matagne, ancien instituteur et créateur du Club de Handball de
Serifontaine en 1999. Il avait transmis sa passion du Hand à sa classe de CM1
de l'école Jean Jaurès, qui fût ensuite la toute première équipe du club.
Encore aujourd'hui, retraité, il continuait d'entraîner une équipe de jeunes
dans sa région, près de Hénin-Beaumont.
Ses anciens élèves se souviennent de ses leçons d'histoire agrémentées
d'anecdotes qui les rendaient passionnantes mais aussi des classes de neiges
aux Gets dans le châlet "La Farandole".
Un propos démagogique récent voudrait que, si nous voulons être français,
nos ancêtres devraient être
gaulois.
On ne fait pas plus maladroit que l’usage polémique d’une vieille rengaine.
La formule de l'historien Ernest Lavisse (1842-1922) n'en demandait pas
tant :
Il y a dans le
passé le plus lointain une poésie qu'il faut verser dans les jeunes âmes pour y
fortifier le sentiment patriotique. Faisons-leur aimer nos ancêtres les Gaulois
et les forêts des druides (...) tous nos héros du passé, même enveloppés de
légendes car c'est un malheur que nos légendes s'oublient. Un pays comme la
France ne peut vivre sans poésie.
Dix ans bientôt que le site de Saint-Victor (que la presse appelle KME et
les sérifontainois "Tréfimétaux") a fermé et qu'en ces lieux jadis bruyants on
n'entendait plus que le cours de l'Epte.
A l'occasion de son rachat par la Municipalité, l'Oise Hebdo a consacré un
vrai petit cahier, deux doubles pages, à l'évocation de ce passé. J'ai bien sûr
donné mon autorisation avec enthousiasme quand on m'a demandé si les données de
mon site pouvaient être reproduites : c'est qu'elles ne sont pas à moi,
Sérifontaine est bien, un patrimoine commun. L'Oise Hebdo a réalisé
ici un travail d'une particulière qualité.
L'une des premières choses que l'on lit, en arrivant par la route à
Sérifontaine, est qu'il y a un « Quartier de la Vigne ». Pourtant nous
sommes plutôt en pays de cidre, et depuis assez longtemps pour que la vigne ait
totalement disparu de notre paysage. Mais ce quartier tient bien son nom d’une
ancienne vigne locale, située comme on le voit sur la carte d'état major.
Mais deux autres vignes ont dû exister jadis. On trouve ainsi sur le
cadastre la vigne Laverine sur les
pentes ensoleillées du fond de Marchanval. Une troisième semble avoir existé à
l’entrée de Droittecourt en face de l’ancien débit de boisson !
Il y eut donc jadis du "vin de Sérifontaine" couvrant les usages
locaux, messe et tables de fêtes.
J’ai déjà beaucoup écrit sur l’Epte, une
frontière pas si naturelle mais persistante, et qui nous vaut aujourd'hui
d'être dans la région de Lille et non dans celle de Rouen.
Au moment où la Municipalité envisage de traiter le problème du site de
Saint-Victor j'ai pensé qu'il était bon de rappeler que l'Epte est d'abord
notre rivière. Une rivière dont des cartes postales datant d'il y a un siècle
rappellent qu'elle fut jadis bucolique même à Sérifontaine et même si les
interventions humaines sur son cours sont anciennes parce que cette rivière
qu'un poète médiéval qualifiait d'utile a souvent été porteuse de
projets et d'identité pour notre commune.
Tous les Sérifontainois ou presque la connaissent bien, la "maison du
docteur", qui fut longtemps celle du docteur Claude Valet. Ne dit-on pas qu'il
a accouché près de 600 habitants entre 1947 et 1984 ? J'ai évoqué cette
figure marquante de notre histoire récente dans mon article "médecins et
pharmaciens de Sérifontaine" sur le Bulletin Municipal de novembre
2015.
Ici, je voudrais parler de sa maison, au 53 de la
rue Pierre-Eugène Boyer, l'une des plus belles sans doute, une maison
bourgeoise comme on en trouve davantage à Gisons que chez nous. Qui l'a faite
construire? Qu'a-t-elle de particulier ?
Depuis longtemps, un détail m'intriguait. Je l'avais signalé sur la page
nos
maisons : les initiales sur les grilles. Faites pour
être "lues" depuis la maison et non depuis la rue, elles mêlent un E et
un V.
Une excellente initiative, la mise en ligne de la conférence de Jérôme Vrel
lors des dernières journées du Patrimoine. Jee pense qu'elle intéressera les
lecteurs de mon blog, et je la mets donc en ligne, en renouvelant mes
remerciements à Jérôme Vrel pour l'aide qu'il ne m'a jamais comptée !
J'ai profité des "Journées du Patrimoine" de dimanche dernier pour faire un petit voyage jusqu'à Chaumont, en pensant aux hommes de 1789. J'ignorais alors que 1789 allait faire l'objet, dans la même semaine, d'un jugement à l'emporte-pièce à la fois stupide et stupéfiant de M. Sarkozy estimant que la France s'est arrêtée en 1789.
Il y a deux sortes d'imbéciles en matière d'Histoire de France. Ceux qui considèrent qu'elle s'arrête en 89, et ceux qui pensent qu'elle commence cette année-là. Raison de plus pour revenir tranquillement au destin de notre petit bourg, et se demander ce qu'y furent les débuts de la Révolution.
Sous l'ancien régime, la paroisse de Sérifontaine relevait du bailliage de Chaumont, institution dont le souvenir se maintient dans le nom de la belle maison du bailliage au pied de l'église Saint-Jean.
Les événements du début de la révolution française sont pour ainsi dire les derniers pour lesquels notre histoire soit liée à l'antique Vexin avant que la révolution nous rattache au Coudray puis à Beauvais.
Il y a un an le groupe MSD avait cédé la cession du site industriel Merck-Organon d’Eragny-sur-Epte (qui emploie 76 salariés) à l’américain Amphastar. Il se dit, entre Sérifontaine et Gisors, que l'actuel propriétaire mettrait la torpeur de l’été à profit pour abattre la vieille cheminée de l’usine Saint-Charles. Ou la remplir de béton, ce qui serait un moindre mal.
Sans doute ce que l’on dit des arbres est-il vrai du passé, qu’il ne monte pas jusqu’au ciel. Je ne sais si cette cheminée menace ruine (la chaussette que l'on distingue bien en cliquant sur la photo ci-dessus le laisse penser), ou si elle gêne l’occupant. Sa destruction étonnera le passant régulier, dont sa silhouette rythmait le voyage quotidien.
Elle fera plus mal aux anciens du site, car c’est finalement un bout de leur mémoire que l’on détruit, parce que l’on n’y attache finalement aucune valeur. Alors que nul ne sait bien non plus quelle forme de conservation on réservera à l’usine Saint-Victor de Sérifontaine…
Parmi les avions tombés autour de Sérifontiane, le Mosquito tint longtemps
un e place à part. Car nul ne l'avait retrouvé. C'est chose faite.
Le 20 septembre 1944, un Mosquito appartenant au 409ème escadron des
éperviers de nuit (Nighthawks) de la Royal Canadian Air Force canadiens percute
le sol près de la ferme de la Loge à la limite entre Flavacourt et
Sérifontaine.
Il s'agissait d'un Mosquito de type NF.XIII, chasseur de nuit, développé par
Haviland à partir de la base du bombardier B.IV de 1942, mais dont les 4
mitraillettes étaient remplacées par le radar AI MK 8. Celui-ci ne fut pas
victime de la DCA allemande, et en vol de reconnaissance sa légèreté et sa
vitesse lui aurait permis d'échapper facilement à ses poursuivants. C'est plus
banalement un épais brouillard qui fut responsable de l'accident.
L'unique passager de ce vol qui avait comme mission la reconnaissance pour
retrouver d'autres équipages abattus, fut Massey Willimason Beveridge, âgé de
28 ans et originaire de Westmount au Québec. Il est enterré au cimetière de
Flavacourt, où sa tombe est fleurie. Une rue de Flavacpourt perpétue la mémoire
du Colonel Beveridge.
Quant à l'autre avions mentionné dans l'article, il était tombé dans la nuit
du 7 juin 1944. C'était un bombardier lourd de type Halifax III avec 7 hommes à
bord est abattu au dessus de la Croix-blanche, à Favacourt. Il y a eu six
rescappés mais le sergent canadien Frederick William Layton, âgé de 20 ans,
mourut dans le crash. L’épave sera recherchée durant 15 ans et finalement
retrouvée par Maurice Allard au lieu-dit la Croix blanche.
Poursuivant une série d'études sur nos défuntes industries, j'ai publié dans
le Bulletin Municipal un article qui fait écho au précédent consacré
à la fusion de Tréfimétaux et Péchiney. Les "malheurs" de notre industrie ne
datent pas d'hier, mais ils ont souvent en commun de prendre leur source dans
des décisions prises au loin, c'est à dire à Paris !
Pendant longtemps, après la dernière guerre, la rationalisation du marché
national du cuivre et de l'aluminium, au demeurant largement protégé jusqu'au
Traité de Rome de 1957 par des barrières douanières et des monopoles de fait,
se faisait par le jeu d'ententes diverses. En 1956 l'entente dite « C
III » organisait la transformation du cuivre entre la Cegedur, les
Tréfileries du Havre et la Compagnie Française des Métaux. Mais ces deux
dernières sociétés, refusant de tomber dans l'escarcelle de Péchiney,
refusèrent en 1960 de signer l'entente dite « A 4 » concernant
l'aluminium.
La société Tréfimétaux est constituée, en 1962, directement contre la
Cegedur, par la fusion entre les sociétés Compagnie Française des Métaux et
Tréfileries et Laminoirs du Havre (créée en 1907). A Sérifontaine, on ne
parlera plus de CFM mais de "Tréfimétaux". Le nom ( qui finalement ne servira
pas longtemps légalement) y reste présent dans les mémoires, bien après
l'absorption par Péchiney
Le nouveau Président, Georges Desbrières, ne cachait
pas alors ses ambitions et sa stratégie offensive : « l’union
totale que nous allons vous proposer d’approuver donnera naissance à un
ensemble qui sera le plus important producteur de demi-produits, en cuivre et
en aluminium, de la Communauté Economique Européenne (…) elle confèrera une
puissance industrielle, commerciale et financière qui lui assurera, il est
permis de l'espérer, un avenir prometteur». De cet avenir, il semble que
les actionnaires tarderont à palper les dividendes, car les titres
« Tréfimétaux » que l’on trouve dans les brocantes ont gardé tous
leurs coupons attachés…
Dans un
guide touristique de 1857 on pouvait lire : Céréfontaine a un château
splendide au dehors, mais actuellement d'une nudité déplorable à
l'intérieur.
Par Jacques Favier le dimanche, janvier 11 2015, 17:39
En quelques semaines, on m'a posé deux questions qui se rejoignent un peu : existe-t-il des "armoiries" de Sérifontaine ? et que penser du logo actuel de la commune ? C'est moi, évidemment, qui fait le lien entre les deux questions, mais toutes deux concernent bienle patrimoine symbolique de notre commune.
Sans refaire toute l'histoire du blason et de l'héraldique, rappelons que celle-ci naît au 11ème siècle sur les champs de bataille, pour distinguer les combattants. Elle est donc à l'origine le propre des familles de la chevalerie. De là, le blason passe à la noblesse (adoubée ou non) et devient héréditaire.
Rappelons aussi, cela va être utile, qu'une famille même noble peut avoir un patronyme et/ou un toponyme. Par exemple, chez nous, la famille Fouilleuse de Flavacourt. Le blason de la famille Fouilleuse n'est pas obligatoirement celui du village de Flavacourt, d'autant qu'un village, comme on va le voir, n'a pas vraiment à posséder d'armoiries.
Un grand merci à Ghislain Canchon, natif de Sérifontaine, qui ayant eu
connaissance de ce blog a eu la gentillesse de me contacter et m'a prêté cette
photo prise à l'occasion d'un repas sur une table de la cantine de l'usine
Saint-Victor (à l'époque Compagnie Française des Métaux) .
De gauche à droite et grâce à l'aide de plusieurs sérifontainois il est
possible d'identifier : MM. Léopold Lebrun, Huet (on m'a aussi désigné M.
Dumouchel, mais cela ne semble pas être lui d'après la majorité des personnes
interrogées), Roger Canchon, Bellon, Pierre Eugène Boyer, puis MM. Sancernie,
A. Boulet, E. Hérault ( là aussi une unique personne m'a aussi désigné M.
Bertin) et enfin un personnage flou au premier plan en qui on a reconnu J.
Even.