Par Jacques Favier le samedi, janvier 27 2024, 14:00
Voici une longue et triste histoire, celle de l'union entre l'un de ces médecins qui ont exercé dans notre bourg et dont les noms restent indissociables de l'histoire de Sérifontaine, et l'héritière d'une famille locale, terrienne, passablement fortunée. Un beau mariage comme on disait alors, c'est à dire une affaire arrangée.
Le docteur Antoine Allyre Ladevie (c'est bien ce prénom rare en usage dans sa famille qui lui était donné par les siens) fut une grande figure de l'histoire de Gisors, autant que de Sérifontaine où il exerça entre les docteurs Danet et Valet et où il fut un temps le châtelain de ce qui restait de l'ancien château, dans le parc.
Il était né à Delincourt, rue de la Forge, le 17 septembre 1867 et était devenu sérifontainois par alliance quand, le jeudi 9 novembre 1893, tout juste docteur en médecine domicilié à Gisors, il avait épousé à la mairie de Sérifontaine Angèle Célina Alexandrine Pauline Delarue.
La toute jeune mariée était née le 2 avril 1874 et n'était donc âgée que de dix-neuf ans sept mois sept jours . Elle était la fille d'Auguste Alexandre Delarue, propriétaire, né à Sérifontaine en 1819 et de Céline Aimée Alexandrine Lecoutre, elle-même née en 1830 à Méru. Des parents déjà fort âgés, qui n'avaient eu qu'un fils, né 19 ans avant Angèle et qui devaient mourir tous deux en 1899.
La messe célébrée le samedi 11 eut droit à son petit écho dans la presse, ce qui nous livre quelques renseignements intéressants.
Par Jacques Favier le vendredi, mars 25 2022, 15:47
MISE À JOUR LE 11 AVRIL (voir en bas de page)
La façon dont la France élit son président n'est pas tout à fait unique au monde, mais elle est très loin d'être commune dans les grands pays démocratiques. Les Français sont rarement conscients de cette curiosité.
A vrai dire seuls ceux qui sont nés avant 1941, et qui étaient majeurs en 1962, ont eu à approuver le mode d'élection du président au suffrage universel que le Général De Gaulle a introduit cette année-là, il y a tout juste 60 ans et non sans susciter à l'époque de violents remous.
Depuis la première expérience en 1965, lorsque la Cinquième n'avait que 7 ans et que le Général lui tenait encore la main, ils semblent cependant s'être attachés à cette double dramaturgie : au premier tour, dit-on, on choisit, au second tour on élimine.
L'examen des dix premiers tours sur un bourg comme Sérifontaine donne donc des idées précises sur les choix de sa population et l'évolution de ces choix, comme sur celle de la population elle-même.
En même temps l'évocation de toutes ces années électorales (et nous sommes quand même quelques uns à les avoir toutes vécues !) provoque chez tout un chacun une série de flash vers son propre passé. Celui-ci ne se découpe pas forcément selon ce calendrier. Où étions nous donc en 65, en 69, en 74, etc ? Quels souvenirs en avons nous ? Où en étions nous de nos vies à nous ? J'essaierai de répondre moi-même à cette question, même si mes souvenirs (et je pense ceux de tous) concernent toujours davantage les seconds tours que les premiers. Les vôtres seront bienvenus !
Par Jacques Favier le dimanche, mai 16 2021, 08:21
La publication de ce billet est due à une petite découverte archéologique amusante dont une fidèle lectrice m'a fait part. Pour présenter sa trouvaille il me faut revenir 130 ans plus tôt, en 1891 et parler d'un monument dont beaucoup de gens semblent avoir perdu le souvenir maintenant qu'il a été relégué dans le cimetière, mais qui durant 30 ans fut érigé devant l'église.
Le monument aux morts est, dans presque toutes les communes de France, tellement associé au souvenir de la première guerre mondiale que certains s'étonnent d'en découvrir chez nous un antérieur à l'actuel, et à son emplacement. Or son histoire est très instructive.
Une part non négligeable de mon information et plusieurs photographies proviennent des souvenirs d’André Fournier (1914-2005).
Ils m’ont été confiés par son fils Patrick, toujours sérifontainois. Sauf évidemment cette carte postale, datant sans doute du début des « années Fournier » et dont la découverte avait été, il y a près de 12 ans maintenant, le déclencheur de ma vocation d'historien de notre commune.
Par Jacques Favier le samedi, février 20 2021, 12:00
Après tant d’années, il m’est venu l’idée de reconstituer l’histoire de ma propre maison, située dans la face externe du tournant de la rue de Cocagne, sur la « grimpette » donnant l’accès vers la rue Parmentier, d'où la voient bien, dans l'axe de la rue, ceux qui entrent dans Sérifontaine en venant du Coudray.
Ce n'était pas que je lui suspectasse quelque particularité (sinon d’être l’une de celles qui abritent des « parisiens ») ni qu’elle ait pu appartenir depuis sa construction à des gens notables. Tout au contraire, la modestie de la maison et de celle de son destin en faisaient, pensais-je, un assez bon exemple. Une occasion de plus de fouiller dans le passé de gens normalement condamnés à l’oubli, même si deux d’entre eux ont leurs noms gravés sur notre monument aux morts...
Cette recherche m’a tout de même ménagé quelques belles surprises.
Par Jacques Favier le dimanche, décembre 13 2020, 18:15
Une photographie ancienne qui vient tout juste de m'être prêtée, et qui n'avait donc pu être publiée dans mon livre en 2010, m'amène à revenir sur une activité longtemps florissante à Sérifontaine : la musique, ou pour employer le grand mot du temps, la fanfare.
La voici donc, ici, photographiée par la maison Laverdure à Gisors, sinon en 1895, du moins avec une bannière rappelant l'année de sa création.
Par Jacques Favier le mercredi, décembre 2 2020, 11:00
Je suis particulièrement heureux de pouvoir mettre ici en ligne un document essentiel pour l'histoire de notre commune, et ceci d'autant plus que le premier exemplaire de notre cadastre, ce que les historiens appellent le « cadastre napoléonien », versé en son temps aux Archives de l'Oise, a disparu dans la tragédie de 1940 à Beauvais.
Voici donc, récemment exhumées de nos archives municipales, douze feuilles de ce plan cadastral tracé dans la première année du règne de Louis-Philippe, sous le mandat du meunier Élie Vinot, maire éphémère de notre commune, alors que les toits d'ardoises commencent à remplacer ceux de chaume et que le Baron d'Arlincourt entreprend de transformer le destin de Sérifontaine. Ce plan est achevé sur le terrain 1er octobre 1831 par le géomètre Ballin.
Par Jacques Favier le vendredi, mai 15 2020, 07:37
Germaine G. née Hérault a aujourd’hui 83 ans. Lectrice de ce blog, elle m’a contacté au sujet de son grand-père. Avec émotion j’ai découvert qu’elle était arrivée à Levallois pour y être institutrice, comme on disait encore alors, l’année même où moi j’entrais à la petite école ! Elle y a travaillé jusqu’en 1993, alors que je vivais à 5 minutes de son école. Nous avons pu nous croiser dans la rue… Cela mesure l’imbécilité profonde de tout ce qu’on a entendu depuis deux mois sur les « parisiens » et les « gens de chez nous ». Passons.
Au début de ce siècle, elle et son frère (disparu en 2012) avaient trouvé en ligne une liste de maires de Sérifontaine sur laquelle leur grand-père, Isidore Hérault, maire de 1947 à 1953, ne figurait pas.
Ils s'étaient rendus à la mairie et là aussi, ils avaient vu que son nom n’avait pas non plus été gravé sur la plaque de marbre rouge qui se trouvait sur le mur de droite dans le hall, en face du secrétariat.
Confinée dans son appartement en région parisienne durant la pandémie, ma lectrice a trié et rangé depuis des semaines des papiers anciens de sa famille, sur l'exode, sur la captivité de son père et sur mille détails de la vie de Sérifontaine. Elle m’a aidé à retracer quelques vies, et à proposer une ou deux réponses à des questions qui restent ouvertes.
Par Jacques Favier le samedi, novembre 2 2019, 16:50
La cité Sainte-Marie, création originale de la Compagnie Française des Métaux (CFM), est un petit monde à part, que ceux qui entrent dans Sérifontaine en venant de Gisors aperçoivent sur la gauche, et que l'on longe à pied quand une promenade nous emmène vers Thierceville.
Discrète, la cité l'est aussi quant aux traces qu'elle a laissées. J'avais dû, en 2010, renoncer à la faire figurer dans mon livre, parce que je ne disposais simplement d'aucune photographie de cet ensemble postérieur il est vrai à la grande vogue des cartes postales. Cette lacune est réparée grâce à une découverte récente dont je veux faire profiter mes lecteurs !
Si certains d'entre eux pouvaient m'aider à identifier quelques visages, ce serait un grand bénéfice pour tous ceux qui veulent faire vivre le souvenir de tous, même des plus modestes ! La Cité Sainte-Marie n'apparait ni au recensement de 1916, ni même à celui de 1921. Elle a dû être inaugurée juste après ce dernier. En 1926, on y recense 66 familles dans 7 maisons, les autorités ayant considéré (comme dans les autres cités) que chaque ensemble linéaire formait une seule et unique maison !
Par Jacques Favier le dimanche, septembre 1 2019, 22:35
Je viens de faire l'acquisition de deux photos datant pour la plus ancienne de plus de 100 ans, et dont un lointain héritier a préféré se défaire. Je pense tout au contraire qu'elles peuvent aujourd'hui intéresser tout le monde. Au-delà de l'intérêt généalogique qui doit concerner une très nombreuse descendance, elles témoignent d'un passé qui reste proche : il s'agit des grands-parents des anciens d'aujourd'hui. Mais ce passé est déjà lointain par les moeurs, les costumes et bien sûr ce qui ne transpire qu'un tout petit peu : les mentalités.
Voici donc un mariage chez nous, au début du siècle dernier.(cliquez dessus pour grandir, surtout si vous pensez pouvoir identifier tel ou tel visage)
Par Jacques Favier le dimanche, octobre 14 2018, 22:07
Magnifique
exposition à Amécourt les 13 et 14 ocotbre, avec des tableaux, des photos
anciennes et aussi un conférence de présentation érudite, par Jérôme Vrel, de
son ouvrage sur les Moulins du bord de l'Epte publié par la SHGBE dans son
numéro double 78-79.
L'occasion aussi de visiter une ferme magnifiquement restaurée au fil du
temps, avec son moulin datant de l'époque post-révolutionnaire, quand après
l'abolition du privilège des moulins des seigneurs a permis a presque tous les
riverains d'installer ces petits moulins qui, durant un siècle et demi environ,
allaient donner sa vocation à notre rivière.
Par Jacques Favier le mercredi, août 22 2018, 07:25
Il y a un sujet que je n'ai jusqu'ici jamais abordé, malgré quelques
sollicitations : celui du nom de notre Commune. Il y a une explication qui
revient souvent, et qui plait à bien des anciens sérifontainois : la
fontaine de Cérès.
Deux lecteurs de ce blogs m'ont récemment communiqué de quoi examiner un peu
cette piste, en essayant de ne pas trop m'égarer sur les autres hypothèses, car
pour dire le vrai il y en a tant que cela me ferait déborder le cadre d'un
billet sur ce blog.
D'abord la carte de l'élection de Gisors (consultable
ici) contenue dans le magnifique Atlas de la généralité de Rouen
datant de 1683 et dû au Sieur de La Motte, un des échevins de la ville de
Harfleur. Elle fait spécifiquement mention non seulement de cette antique
déesse, mais des restes d'un temple qui lui aurait été dédié !
Sérifontaine, qui existe depuis les débuts de l’histoire de France, n’avait pourtant pas de « blason ». En janvier 2015, j'avais déjà soulevé le sujet sur mon blog, expliqué les raisons de cette absence, et fait une suggestion, imparfaite d'ailleurs. Sans grand succès. Mais en janvier 2018 un jeune Sérifontainois de fraiche date mais lecteur de mon blog, avait écrit au Maire pour proposer lui aussi de créer un blason. Le Maire de Sérifontaine nous avait chargés de faire une proposition au Conseil Municipal, ce que nous avons fait en juin de cette année-là, au cours d'une séance où notre projet a été accepté, et est donc devenu le blason officiel de notre commune. Même si la chose est depuis lors quelque peu retombée dans l'oubli...
Par Jacques Favier le vendredi, novembre 3 2017, 07:54
Depuis que l’on vit à Sérifontaine, on y meurt
aussi. La mort procure à l'historien un gisement presqu'inépuisable de précieux
renseignements mais elle procurait aussi, jadis, une source d’activité
économique !
Ce sont bien les morts, seuls, qui nous apprennent que le site de
Sérifontaine fut peuplé depuis la préhistoire : dans les premières années
du 20ème siècle, des tombes néolithiques ont été découvertes près de l’ancien
four à chaux. Le fermier de Champignolles, M. Foubert, contribua aux
découvertes, qui attirèrent l'attention des paléontologues et préhistoriens sur
le site.
Par Jacques Favier le samedi, juillet 22 2017, 12:09
Je publie la seconde partie du film venant de Victor Musnier. C'est moi qui
ai, en réalité, séparé les deux séquences. Compte tenu des petits drapeaux
tricolores ornant les maisons, il me semble très probable que cette seconde
séquence ait été tournée le même jour, et que la course cycliste que nous
pouvons voir huit décennies plus tard se soit déroulée dans l'après-midi du 14
juillet 1936, ou peu après.
Ce film me donne aussi l'occasion de parler d'une invention qui a
radicalement changé la vie de nos anciens : la petite reine !
Par Jacques Favier le dimanche, juin 18 2017, 14:50
Le document que je publie ici est passionnant : un film datant de plus
de 80 ans, montrant un jour de fête à Sérifontaine durant la période (assez
courte) où Victor Musnier (1884-1957) fut maire de notre commune.
Je remercie M. Marc Ferri, ancien commissaire-priseur, qui conservait ce
témoignage du temps de son grand-père, et tous ceux qui ont aidé à me le
transmettre puis ... à le mettre en forme numérique convenable pour une mise en
ligne!
Par Jacques Favier le vendredi, février 24 2017, 12:08
Je publie ici, pour mes lecteurs ne résidant
pas à Sérifontaine, une version un peu enrichie de la page du Bulletin
Municipal que j'ai consacrée à l'évocation du cheval dans notre commune.
Par Jacques Favier le dimanche, janvier 3 2016, 06:58
J’ai déjà beaucoup écrit sur l’Epte, une
frontière pas si naturelle mais persistante, et qui nous vaut aujourd'hui
d'être dans la région de Lille et non dans celle de Rouen.
Au moment où la Municipalité envisage de traiter le problème du site de
Saint-Victor j'ai pensé qu'il était bon de rappeler que l'Epte est d'abord
notre rivière. Une rivière dont des cartes postales datant d'il y a un siècle
rappellent qu'elle fut jadis bucolique même à Sérifontaine et même si les
interventions humaines sur son cours sont anciennes parce que cette rivière
qu'un poète médiéval qualifiait d'utile a souvent été porteuse de
projets et d'identité pour notre commune.
Un grand merci à Ghislain Canchon, natif de Sérifontaine, qui ayant eu
connaissance de ce blog a eu la gentillesse de me contacter et m'a prêté cette
photo prise à l'occasion d'un repas sur une table de la cantine de l'usine
Saint-Victor (à l'époque Compagnie Française des Métaux) .
De gauche à droite et grâce à l'aide de plusieurs sérifontainois il est
possible d'identifier : MM. Léopold Lebrun, Huet (on m'a aussi désigné M.
Dumouchel, mais cela ne semble pas être lui d'après la majorité des personnes
interrogées), Roger Canchon, Bellon, Pierre Eugène Boyer, puis MM. Sancernie,
A. Boulet, E. Hérault ( là aussi une unique personne m'a aussi désigné M.
Bertin) et enfin un personnage flou au premier plan en qui on a reconnu J.
Even.
Par Jacques Favier le dimanche, avril 13 2014, 18:28
Un caractère émouvant de l’histoire de Sérifontaine est d'avoir servi de lieu d’accueil à des centaines de petits orphelins que créaient la guerre et la misère, mais aussi à leur mères. Il ne laisse plus guère de traces, sauf dans les souvenirs d’une petite poignée de nos anciens, qui avouent encore avoir été des « enfants de la Générale » et dans quelques cartes postales anciennes où l’on voit, notamment devant l’hôtel de la Grâce de Dieu, une ribambelle d’enfants assez grossièrement habillés.
Par Jacques Favier le dimanche, septembre 15 2013, 22:11
Lorsque la Municipalité prit l'initiative de célébrer le centenaire de
Madame Reymond, parmi les souvenirs évoqués il en est un qui m'a
particulièremetn frappé : son époux et elle avaient découvert Sérifontaine
en venant y passer d'abord des fins de semaine au Relais fleuri.
Ainsi donc, non seulement la doyenne des Sérifontainois était une
étrangère, qui avait comme moi-même conçu d'abord cette cité
industrieuse comme havre de paix, mais il y avait des hôtels où l'on venait
passer le week-end ! Et en face d'une usine qui à l'époque n'était pas un
cimetière... Pourquoi donc venait-on ou s'arrêtait-on à Sérifontaine?
Par Jacques Favier le mardi, juillet 2 2013, 07:05
J'ai fait partie de ceux qui ont fortement réagi lorsque l'image de Sérifontaine a été utilisée par un reportage télévisé pour illustrer (avec d'ailleurs certaines images tournées à Gisors!) une démonstration politique malhonnête. Je n'y reviens pas. Mais celui qui aurait regardé le même reportage en coupant le son, qu'aurait-il perçu des simples images? Carreaux cassés, rues vides... une sorte de Moldavie à vingt lieues de Paris.
Par Jacques Favier le lundi, février 4 2013, 08:24
On lit toujours avec plaisir la Voix du Vexin. Ce
bulletin de liaison de ceux qui partagent la Foi chrétienne est aussi largement
ouvert sur la vie concrète des hommes et il présente régulièrement des sujets
intéressants sur le Vexin, ce pays dont on veut nous couper mais que nous
traversons à chaque voyage vers Paris.
Ce mois-ci il faut tout particulièrement remercier les rédacteurs, qui
attirent notre attention sur une initiative très bienvenue de l'Association
Le Pétillon. Nombre d'entre vous connaissent déjà
sans doute leurs réalisations, mais je crois d'en faire d'abord une brève
présentation en renvoyant pour le reste au site internet du Pétillon et à l'article de la
Voix du Vexin
Par Jacques Favier le vendredi, août 3 2012, 12:10
C’est apparemment dans la nuit du samedi 28 juillet que la statue de la Vierge exposée dans une petit oratoire à l’entrée du bourg a été volée. Ceux qui se souviennent de cette statue voudront peut-être lui porter une pensée, la dernière probablement, en lisant son histoire.
Durant la première guerre mondiale, l’Abbé Montreuil (qui fut notre curé de 1908 à sa mort en 1948) avait été mobilisé en qualité d'infirmier. Venu en permission, il eut l’idée d’appeler ses paroissiens à se placer sous la protection de Marie sous le vocable de Notre Dame de Toute Aide. On fit le vœu, si Sérifontaine était épargnée, d’organiser chaque année en juillet une procession.
Sérifontaine fut fidèle au vœu. Notre-Dame de Toute Aide eut sa statue de plâtre, sur l’origine de laquelle je ne sais rien. Sans doute l’abbé se la procura-t-il rue Saint-Sulpice à Paris ou dans un magasin spécialisé. Elle n’offre en tout cas aucun trait particulier et le voleur de cette Vierge découvrira qu’elle n’était chère … qu’aux souvenirs des Sérifontainois.