Une part non négligeable de mon information et plusieurs photographies proviennent des souvenirs d’André Fournier (1914-2005).
Ils m’ont été confiés par son fils Patrick, toujours sérifontainois. Sauf évidemment cette carte postale, datant sans doute du début des « années Fournier » et dont la découverte avait été, il y a près de 12 ans maintenant, le déclencheur de ma vocation d'historien de notre commune.
Cet article fait suite à celui où je retrace ce que je sais de l'histoire de ma propre maison depuis sa construction, à la fin de l'époque révolutionnaire au temps des familles Faburel et Dagincourt.
A cette époque, et pour des gens modestes, mes ressources en termes d'illustration sont faibles. Quelques traces signées sur des registres ou des contrats...
Par contrat passé chez Maître Louis Ambroise Delesque, notaire à Maineville, le 23 mai 1850, Louis-Michel Dagincourt, cultivateur à Sérifontaine, avait vendu pour 2.600 francs ma maison à Pierre « Victor » Tellier, né à Sérifontaine le 5ème jour complémentaire de l’An 6 (21 septembre 1798), journalier devenu lamineur et chauffeur en mines et ainsi qu’à sa femme Marie Victoire Saint-Ouen née le 30 octobre 1797, dentelière qui ne savait écrire ni signer son nom, ce que les Tellier père et fils faisaient quand même avec quelque mal.
Après tant d’années, il m’est venu l’idée de reconstituer l’histoire de ma propre maison, située dans la face externe du tournant de la rue de Cocagne, sur la « grimpette » donnant l’accès vers la rue Parmentier, d'où la voient bien, dans l'axe de la rue, ceux qui entrent dans Sérifontaine en venant du Coudray.
Ce n'était pas que je lui suspectasse quelque particularité (sinon d’être l’une de celles qui abritent des « parisiens ») ni qu’elle ait pu appartenir depuis sa construction à des gens notables. Tout au contraire, la modestie de la maison et de celle de son destin en faisaient, pensais-je, un assez bon exemple. Une occasion de plus de fouiller dans le passé de gens normalement condamnés à l’oubli, même si deux d’entre eux ont leurs noms gravés sur notre monument aux morts...
Cette recherche m’a tout de même ménagé quelques belles surprises.
Une photographie ancienne qui vient tout juste de m'être prêtée, et qui n'avait donc pu être publiée dans mon livre en 2010, m'amène à revenir sur une activité longtemps florissante à Sérifontaine : la musique, ou pour employer le grand mot du temps, la fanfare.
La voici donc, ici, photographiée par la maison Laverdure à Gisors, sinon en 1895, du moins avec une bannière rappelant l'année de sa création.
Je suis particulièrement heureux de pouvoir mettre ici en ligne un document essentiel pour l'histoire de notre commune, et ceci d'autant plus que le premier exemplaire de notre cadastre, ce que les historiens appellent le « cadastre napoléonien », versé en son temps aux Archives de l'Oise, a disparu dans la tragédie de 1940 à Beauvais.
Voici donc, récemment exhumées de nos archives municipales, douze feuilles de ce plan cadastral tracé dans la première année du règne de Louis-Philippe, sous le mandat du meunier Élie Vinot, maire éphémère de notre commune, alors que les toits d'ardoises commencent à remplacer ceux de chaume et que le Baron d'Arlincourt entreprend de transformer le destin de Sérifontaine. Ce plan est achevé sur le terrain 1er octobre 1831 par le géomètre Ballin.
Germaine G. née Hérault a aujourd’hui 83 ans. Lectrice de ce blog, elle m’a contacté au sujet de son grand-père. Avec émotion j’ai découvert qu’elle était arrivée à Levallois pour y être institutrice, comme on disait encore alors, l’année même où moi j’entrais à la petite école ! Elle y a travaillé jusqu’en 1993, alors que je vivais à 5 minutes de son école. Nous avons pu nous croiser dans la rue… Cela mesure l’imbécilité profonde de tout ce qu’on a entendu depuis deux mois sur les « parisiens » et les « gens de chez nous ». Passons.
Au début de ce siècle, elle et son frère (disparu en 2012) avaient trouvé en ligne une liste de maires de Sérifontaine sur laquelle leur grand-père, Isidore Hérault, maire de 1947 à 1953, ne figurait pas.
Ils s'étaient rendus à la mairie et là aussi, ils avaient vu que son nom n’avait pas non plus été gravé sur la plaque de marbre rouge qui se trouvait sur le mur de droite dans le hall, en face du secrétariat.
Confinée dans son appartement en région parisienne durant la pandémie, ma lectrice a trié et rangé depuis des semaines des papiers anciens de sa famille, sur l'exode, sur la captivité de son père et sur mille détails de la vie de Sérifontaine. Elle m’a aidé à retracer quelques vies, et à proposer une ou deux réponses à des questions qui restent ouvertes.
Voici un homme bien élégant, qui fut maire de Sérifontaine peu d'années mais dans des circonstances difficiles, et dont le portrait a déjà été présenté dans mon billet 75.
Le hasard d'une rencontre en ligne, sur un sujet tragique, m'avait aussi donné l'occasion de semer un petit indice, car Monsieur Coratte, comme la malheureuse famille Quoilin, venait des Ardennes, auxquelles la CFM liait décidément notre destin.
Pierre-Fernand Coratte, était né le 8 avril 1857 à Mercy dans le département de l'Allier, dans le petit hameau des Branles.
L'histoire de Sérifontaine s'inscrit, pour moi, au-delà de ses étroites limites administratives. Reliée jadis par les liens féodaux à d'autres « paroisses » elle le fut aussi ensuite à d'autres communes, comme je vais en donner ici un témoignage poignant, par les aventures industrielles et par les guerres. Aujourd'hui, par la magie du réseau informatique mondial, ces liens réapparaissent et les souvenirs se ravivent.
Voici donc un témoignage venu des Ardennes, et qui permettra d'avoir une pensée spéciale pour des gens, la famille Quoilin, dont le nom est inscrit 4 fois sur notre monument aux morts.
Ils habitaient au 12 de la rue Sainte-Paule, et n'étaient pas installés chez nous depuis fort longtemps. Sans-doute nul ne se souvient-il plus d'eux et je pense donc qu'il est utile de fixer ici leur souvenir, tout en complétant le billet écrit il y a déjà plusieurs années sur les morts de la seonde guerre.
Comme des milliers de Communes, Sérifontaine vit actuellement « entre deux tours » de l'élection de son Maire. Cette situation est inédite, mais les prorogations ou d'autres entorses au calendrier prévu n'ont pas été rares dans l'histoire.
Et si les deux fonctions politiques les mieux connues des français sont le Président de la République et le Maire de la Commune, établir la liste des premiers est quand même beaucoup plus simple, malgré quelques virages à angle droit, que de reconstituer celle des seconds !
Avec près d’un siècle de retard sur l’homme qui déchiffra la pierre de Rosette, Sérifontaine a eu son Champollion : Victor Patte.
Celui-ci est surtout le grand historien de Gisors où il finit juge de paix. Mais sa famille était aussi implantée à Sérifontaine (comme le rappelle le calvaire de Bourguerelle). En 1896 il présenta, comme de simples notes historiques sur Gisors, un ouvrage de 580 pages qui ressemble parfois à un long guide touristique coupé de digressions, de longs récits ou causeries historiques et archéologiques. Il avait aussi entrepris une Histoire de Sérifontaine dont ce qui ne devait sans doute être que le début fut publié en 1912 dans le Bulletin de la Société archéologique de l’Oise, tome VIII où elle occupe les pages 133 à 180.
Au début de la nuit du dernier jour de novembre 2019, une partie de l'usine
que l'on avait cru pouvoir conserver pour garder un peu de la mémoire de notre
Commune est partie en fumée.
C'étaient les anciens « bâtiments d'entretien » de ce que les
anciens, mais aussi les internautes sur Facebook, continuent d'appeler
« Tréfimétaux ». Ils abritaient depuis peu un atelier de réparation de
voitures anciennes monté par M. Jérôme Denis. Une
cagnotte en ligne permet de l'aider et de lui manifester notre solidarité.
Ce matin les carcasses calcinées semblaient frappées d'une sourde malédiction
du lieu, et cela m'a serré le coeur.
La cité Sainte-Marie, création originale de la Compagnie Française des Métaux (CFM), est un petit monde à part, que ceux qui entrent dans Sérifontaine en venant de Gisors aperçoivent sur la gauche, et que l'on longe à pied quand une promenade nous emmène vers Thierceville.
Discrète, la cité l'est aussi quant aux traces qu'elle a laissées. J'avais dû, en 2010, renoncer à la faire figurer dans mon livre, parce que je ne disposais simplement d'aucune photographie de cet ensemble postérieur il est vrai à la grande vogue des cartes postales. Cette lacune est réparée grâce à une découverte récente dont je veux faire profiter mes lecteurs !
Si certains d'entre eux pouvaient m'aider à identifier quelques visages, ce serait un grand bénéfice pour tous ceux qui veulent faire vivre le souvenir de tous, même des plus modestes ! La Cité Sainte-Marie n'apparait ni au recensement de 1916, ni même à celui de 1921. Elle a dû être inaugurée juste après ce dernier. En 1926, on y recense 66 familles dans 7 maisons, les autorités ayant considéré (comme dans les autres cités) que chaque ensemble linéaire formait une seule et unique maison !
Je répondrai à cette question, en me situant sur le plan historique, et pour
une fois à Gisors davantage qu'à Sérifontaine, lors d'une conférence au
Boisgeloup, mardi 5 novembre à 19 heures, en introduction à un atelier
participatif organisé par «Gisors en Commun »
sur ce thème très contemporain.
Sérifontaine avait connu, depuis 1782, un curé exceptionnel à tous
égards : François Jérosme, qui fut aussi, à tour de rôle ou en même temps
Maire (de 1799 à 1812) et instituteur, inocula la vaccine (en 1810) et mourut
en bienfaiteur en léguant à la Commune le terrain où l'on construisit plus tard
l'école de filles, demandant seulement en échange des messes que naturellement
on s'empressa d'oublier.
Avec son successeur, Guillaume-Amable Bellanger, nommé en 1829, on allait
tomber de haut. Qui se souvient de lui ? Personne sûrement, sauf moi, sans
doute, parce que j'ai l'œil à tout ! Il a laissé pourtant ses initiales
gravées dans le bois. Il a aussi laissé bien davantage de traces comme plaideur
procédurier que comme pasteur des âmes.
Je viens de faire l'acquisition de deux photos datant pour la plus ancienne
de plus de 100 ans, et dont un lointain héritier a préféré se défaire. Je pense
tout au contraire qu'elles peuvent aujourd'hui intéresser tout le monde.
Au-delà de l'intérêt généalogique qui doit concerner une très nombreuse
descendance, elles témoignent d'un passé qui reste proche proche : il
s'agit des grands parents des anciens d'aujourd'hui. Mais ce passé est déjà
lointain par les moeurs, les costumes et bien sûr ce que transpire qu'un tout
petit peu : les mentalités.
Voici donc un mariage chez nous, au début du siècle
dernier.(cliquez dessus pour grandir, surtout si vous pensez
pouvoir identifier tel ou tel visage)
Une photo vieille de plus d'un siècle fait ressurgir un morceau de notre
passé : celui d'une petite ville jadis forte et fière de son usine, que
l'on désignait alors traditionnellement comme « Saint-Victor » mais
qui appartenait à la Compagnie Française des Métaux. Celle-ci employait durant
la Grande Guerre 878 ouvriers, 602 hommes, dont 140 mobilisés, 98 femmes et 90
enfants, travaillant 10 heures par jour.
La production mensuelle était de 1.000 tonnes de cuivre, en feuilles, en
bandes, en disques, le tout entrant dans la fabrication des douilles, des
fusils, des canons. Inutile de dire que c'était une production stratégique. On
se méfiait de l'ennemi, qui n'était pas loin. On se méfiait aussi des ouvriers,
qui sentaient de plus en plus qu'ils étaient en position de force, et qui
bientôt imposeront par des grève une réelle revalorisation des salaires.
Il fallait protéger l'usine. Qui pouvait s'en charger, alors que les soldats
étaient plus utiles au front ?
This post in English on my blog is an exception, to pay my
tribute to the Hordley Crew. 75 years after their sacrifice, I translated what
I had previously
published in French, and some more.
It was a few weeks before I submitted the manuscript of my book, towards the
end of 2010. I had the feeling that one thing was missing : a photo that
would allow me to pay a tribute to the young British guys who fell down on
Champ-Mauger's farm in July 1944. If their influence on the history of
Sérifontaine is obviously small, they remain as part of our memory. Once a
year, the British and Canadian (for Hugh Burgess) flags and National Anthem are
part of the ceremony to commemorate their sacrifice.
Dimanche 27 janvier 2019, Sérifontaine a inauguré avec émotion le petit
Musée rêvé par Frédéric Queffeulou (23 janvier 1963-22 août
2018) qui a choisi de faire don à la Commune de son impressionnante
collection de modèles réduits. Celle-ci est maintenant installée dans
l’ancienne « maison du Directeur » de l’usine Saint-Victor.
La passion pour les
petites voitures n’est pas une chose exceptionnelle.
Il y a dans toute cave ou dans tout grenier quelques Dinky toys que
nous n'avons jamais voulu jeter, serrées avec des petits soldats et des
Barbie...
Mais Frédéric Queffeulou a poursuivi, avec une
belle constance, cette passion qui anime tant d'enfants, et il a réussi à
réunir quelques 6000 pièces, pour certaines indispensables à toute anthologie,
pour d'autres de vraies raretés. Seul, sans fortune et sans revenus importants,
il a dû pour cela s'introduire dans les milieux les plus variés
(collectionneurs, journalistes spécialisés) et même se faire
entrepreneur : certaines raretés présentes à Sérifontaine ont été
réalisées sur ses instructions au bout du monde, pour quelques amateurs. Il y
a, grâce à lui, à Sérifontaine des modèles que le visiteur ne verra nulle part
ailleurs.
Nul doute que son leg contribuera à la culture de notre commune et
perpétuera sa mémoire. C'est son épouse Anita qui tiendra le musée, de façon
bénévole, avec une ouverture gratuite le premier samedi de chaque mois et sur
rendez-vous pour les groupes scolaires dont on espère qu'ils seront nombreux et
apporteront de la joie dans ces murs.
Le monument
aux morts fait mémoire d'une histoire particulière : un drame national, la
guerre, et sa projection sur les destins individuels brisés des "enfants du
pays".
Nul doute pourtant que, cent ans après l'armistice claironné au matin du 11
novembre 1918 sur un pays en ruine, dix ans après la mort du dernier poilu
français, les discours embrasseront aussi les victimes de tous les conflits
suivants.
Dans bien des communes en effet, comme à Sérifontaine, on a ajouté les noms
des morts pour la France tout au long du 20ème siècle à celui de leurs aînés de
14-18.
Magnifique
exposition à Amécourt les 13 et 14 ocotbre, avec des tableaux, des photos
anciennes et aussi un conférence de présentation érudite, par Jérôme Vrel, de
son ouvrage sur les Moulins du bord de l'Epte publié par la SHGBE dans son
numéro double 78-79.
L'occasion aussi de visiter une ferme magnifiquement restaurée au fil du
temps, avec son moulin datant de l'époque post-révolutionnaire, quand après
l'abolition du privilège des moulins des seigneurs a permis a presque tous les
riverains d'installer ces petits moulins qui, durant un siècle et demi environ,
allaient donner sa vocation à notre rivière.
Par Jacques Favier le jeudi, août 30 2018, 10:42 - humeur
Le président de la République, qui aime à disserter sur son pays dès qu'il
en franchit les frontières, s'est exercé à distinguer les Danois, luthériens et
flexibles, des Gaulois réfractaires au changement.
Tandis que chacun y allait de son commentaire, j'y ai trouvé l'occasion de
passer en revue les témoignages du passage des Danois parmi nous.
Il y a un sujet que je n'ai jusqu'ici jamais abordé, malgré quelques
sollicitations : celui du nom de notre Commune. Il y a une explication qui
revient souvent, et qui plait à bien des anciens sérifontainois : la
fontaine de Cérès.
Deux lecteurs de ce blogs m'ont récemment communiqué de quoi examiner un peu
cette piste, en essayant de ne pas trop m'égarer sur les autres hypothèses, car
pour dire le vrai il y en a tant que cela me ferait déborder le cadre d'un
billet sur ce blog.
D'abord la carte de l'élection de Gisors (consultable
ici) contenue dans le magnifique Atlas de la généralité de Rouen
datant de 1683 et dû au Sieur de La Motte, un des échevins de la ville de
Harfleur. Elle fait spécifiquement mention non seulement de cette antique
déesse, mais des restes d'un temple qui lui aurait été dédié !
Sérifontaine, qui existe depuis les débuts de l’histoire de France, n’avait
pourtant pas de « blason ». En janvier 2015, j'avais déjà soulevé le sujet sur mon blog,
expliqué les raisons de cette absence, et fait une suggestion, imparfaite
d'ailleurs. Sans grand succès. Mais en janvier 2018 Julien Holderbaum, un jeune
sérifontainois de fraiche date mais lecteur de mon blog, a écrit au Maire pour
proposer lui aussi de créer un blason. Le Maire de Sérifontaine nous a chargés
de faire une proposition au Conseil Municipal, ce que nous avons en juin, au
cours d'une séance où notre projet a été accepté, et est donc devenu le blason
officiel de notre commune.
J'ai déjà évoqué ici sur ce que George Sand décrit comme « ces
générations obscures qui passent sur la terre et n’y laissent point de traces
». Pour retrouver la trace de l'un de ces modestes destins, au bout de deux ou
trois générations, il faut un fait divers, un vol, un crime ou ... un
miracle !
Curieusement, si on m'a déjà interrogé sur des souterrains, des fantômes,
des OVNI, des histoires de filiations inavouées et dont je n'entends pas
m'occuper, aucun de mes lecteurs ne m'a jamais interrogé sur le point de savoir
s'il y avait eu miracle chez nous.
Pour retrouver la chose, il
faut lire les gazettes de jadis. La Muse historique est une gazette
écrite en vers, et fondée par un certain Jean Loret au commencement du règne de
Louis XIV, durant la période agitée et révolutionnaire de la Fronde.
Pendant 15 ans, de 1650 à 1665, tous les faits remarquables, politiques,
littéraires, tous les bruits de ville, toutes les nouvelles étrangères qui ont
occupé les esprits ont laissé une trace grâce à ce Jean Loret. Et tout le monde
(y compris le jeune roi) lisait sa Gazette.
Depuis que l’on vit à Sérifontaine, on y meurt
aussi. La mort procure à l'historien un gisement presqu'inépuisable de précieux
renseignements mais elle procurait aussi, jadis, une source d’activité
économique !
Ce sont bien les morts, seuls, qui nous apprennent que le site de
Sérifontaine fut peuplé depuis la préhistoire : dans les premières années
du 20ème siècle, des tombes néolithiques ont été découvertes près de l’ancien
four à chaux. Le fermier de Champignolles, M. Foubert, contribua aux
découvertes, qui attirèrent l'attention des paléontologues et préhistoriens sur
le site.
Je publie la seconde partie du film venant de Victor Musnier. C'est moi qui
ai, en réalité, séparé les deux séquences. Compte tenu des petits drapeaux
tricolores ornant les maisons, il me semble très probable que cette seconde
séquence ait été tournée le même jour, et que la course cycliste que nous
pouvons voir huit décennies plus tard se soit déroulée dans l'après-midi du 14
juillet 1936, ou peu après.
Ce film me donne aussi l'occasion de parler d'une invention qui a
radicalement changé la vie de nos anciens : la petite reine !
Le document que je publie ici est passionnant : un film datant de plus
de 80 ans, montrant un jour de fête à Sérifontaine durant la période (assez
courte) où Victor Musnier (1884-1957) fut maire de notre commune.
Je remercie M. Marc Ferri, ancien commissaire-priseur, qui conservait ce
témoignage du temps de son grand-père, et tous ceux qui ont aidé à me le
transmettre puis ... à le mettre en forme numérique convenable pour une mise en
ligne!
L'autre jour, quelques dizaines de bons jeunes gens pourtant érudits se sont
tapés la tête dans les mains en se demandant : bon Dieu, c'est où,
Gisors?. C'était à l'épreuve de spécialité "Histoire" du concours de
l'École normale supérieure de Lyon, et on leur demandait de commenter le texte,
conservé à la Bibliothèque nationale de France (Manuscrit 26 043 - 5419), par lequel le 11
septembre 1419, le capitaine de Gisors Lyonnet de Bournonville, et quelques
députés élus par les bourgoiz, manans et habitants de ladite ville se
rendaient aux mains du très excellent roy de France et
d'Angleterre.
Ceci m'a fait songer à écrire sur le drame de 1419, vieux de près de
600 ans et largement oublié, ne serait-ce que pour rappeler qu'il y avait eu
des époques plus sombres que la nôtre...